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Henri-Gédéon DALOZ (1861-1941), artiste peintre et photographe
En 1912, la reconnaissance de ses travaux lui vaut d'ê- Des ancêtres en Haute-Saône…
tre élu conservateur-archiviste du musée de
Montbard. Il étend ses activités artistiques à l’illustra- Jeanne Claude PRIQUET était à l’origine « piqueuse
tion d’ouvrages touristiques et historiques sur la de chaussures ». Il faut dire qu’elle descendait de
région. toute une lignée de cordonniers : son père Joachim ;
son grand-père maternel François Ovide Désiré SAU-
Outre les honneurs de l'histoire locale, Henri-Gédéon TENET ; les père et grand-père de ce dernier, Claude
DALOZ obtient ceux de la Nation. Pour son engage- François et Claude ; ainsi que les père et grand-père
ment dans l'enseignement par l'image, notamment de sa grand-mère maternelle, Claude François et
auprès des sociétés d'apiculture, il est nommé dès
1909 chevalier du Souvenir Français, puis première Antoine MAUCLERC. Tous exerçaient leur industrie
classe dans le grade en 1910. En 1913, il est officier à Gray. Et si l’on se demande comment une fille de
de l'Instruction Publique. Ses talents de photographe Gray est arrivée à Dijon, c’est encore une histoire de
et de peintre lui valent par ailleurs diverses récom- cordonnier : veuve, Louise SAUTENET, la mère de
penses : médailles d'or aux expositions de Paris Jeanne Claude, s’était remariée avec Antoine
(1908), Lyon (1910), Gand (exposition universelle de BOCARD, un cordonnier de Dijon.
1913) et Montreux (1910). La presse locale (Le petit
bourguignon, Le Progrès de la Côte d’Or…) s’en fait Outre ce déménagement, il y avait une autre raison à
l’écho et H.G. DALOZ ne manque pas d’afficher ces la rencontre de Frédéric Léon DALOZ et Jeanne
distinctions sur ses cartes postales. Claude PRIQUET : leurs grand-mères maternelles,
Anne et Henriette MAUCLERC, étaient sœurs. Anne
était décédée depuis longtemps et son veuf, Gaspard
BOUDIER, était devenu facteur rural à Fontaine-
Il décède en 1941 à Montbard à l’âge de 80 ans. Son Française en Côté-d’Or.
épouse lui survivra 11 ans.
Les BOUDIER étaient une famille de tailleurs d’ha-
Le Musée Buffon de Montbard possède un fonds
important de plaques originales de H.G. DALOZ. En bits de Gray. Gaspard avait initialement repris le
1999, il lui a consacré une exposition « Henri-Gédéon métier de son père et de son grand-père, tous deux
DALOZ peintre et photographe du tournant du siè- prénommés Jean. Sa fille Françoise était donc natu-
cle » accompagnée de la publication d’un catalogue. rellement ouvrière en robes.
Comme on peut le voir, la vie et l’œuvre d’Henri Les ancêtres de H.G. DALOZ en Haute-Saône
Gédéon DALOZ se situent entièrement en Bour- vivaient principalement à Gray, mais aussi à Auvet-
gogne. Son père, Frédéric Léon, était déjà né à Dijon et-la-Chapelotte, Bousseraucourt, Fresne-Saint-
mais sa mère était originaire de Gray en Haute-Saône. Mamès, Mantoche, Montot, Tincey-et-Pontrebeau.
Parmi eux on trouve un « voitu-
rier par terre », quelques labou-
reurs, un meunier, un aubergiste
et un batelier. Mais il ne faut pas
oublier que Gray était une ville
de garnison. Les registres regor-
gent de mariages entre des mili-
taires venus de plus ou moins
loin avec des filles du cru. Leur
service terminé, certains res-
taient sur place et prenaient un
autre métier. Ainsi le cavalier
François CLAUDEL originaire
de Bousseraucourt est-il devenu
aubergiste tandis que Jean BOU-
DIER, venu du diocèse du Mans,
se faisait tailleur d’habits.
53GÉNÉALOGIE Franc-Comtoise n°161