20/04/2015 Est Républicain

Famille Le Cercle d’entraide généalogique de Franche-Comté s’est réuni dimanche à Châtenois-les-Forges

Le Cercle d’Entraide généalogique de Franche-Comté s’est réuni dimanche à Châtenois-les-Forges. Témoignages.

 

La généalogie, « c’est comme une enquête policière ». Photo Lionel VADAM

Photo :

LES NEUF SECTIONS du Cercle d’entraide généalogique de Franche-Comté (CEGFC) présidé par Françoise Galliou, ont tenu leur assemblée générale au château Vermot de Châtenois-les-Forges, dans la matinée de dimanche.

Histoire de se retrouver entre passionnés de la chose historique, versant familial. Mais accueillis par la section la plus récente car rattachée aujourd’hui à celle de Besançon. « C’est à cause de la baisse de nos effectifs », avouait hier Élisabeth Brunetta, secrétaire de ladite section. « Ce rapprochement nous renforce en terme de recueil de renseignements et pour plus de facilité d’édition de nos brochures. »

Châtenois, la championne

Et ce membre actif de militer pour la mise en commun des informations au cours de réunions. « Lorsque les gens s’engagent dans une recherche généalogique, ils pensent automatiquement à internet pour facilement accéder aux banques de données », dit-elle. « Mais tous les actes n’ont pas été numérisés. Il est alors préférable de consulter les archives sur place, de se déplacer. Et qui mieux que les membres pour se guider mutuellement et pour se donner des conseils ? »

Pourtant, il faut rappeler que la Révolution française ayant détruit beaucoup de documents anciens, il est parfois difficile de remonter très loin dans l’histoire de sa famille. « Cela dépend des communes », reprennent des membres de la section belfortaine. « Certes, en ce qui concerne les archives paroissiales d’avant 1792, beaucoup ont été brûlées ou inondées. Mais à Châtenois, on trouve les archives les mieux préservées, les plus anciennes du département. Certaines remontent à 1560 ! » Il est vrai que les écrits de notaires ou les BMS des curés (baptêmes, mariages, sépultures) étaient obligatoires. Comme les NMD (naissances, mariages, décès) d’après 1792.

De la neige en juillet

C’est ainsi que l’on se passionne facilement dans ce genre de recherches en tombant sur d’adorables anecdotes. Que le curé de Saint-Maurice-sur-Moselle avait noté, au mois de juillet de l’an 1760, qu’il avait neigé et qu’il lui avait fallu casser 3 cm de glace de son auge. « C’est un peu comme une enquête policière », s’exclame Élisabeth Brunetta.

La secrétaire de la section (intarissable) a découvert que son arrière-grand-père, d’origine parisienne, était parti en 1840 faire commerce de produits français à Rio de Janeiro. Qu’il s’y était marié avec une immigrée parisienne comme lui (acte notarié brésilien) avant de revenir en France en 1860. « Son témoin de mariage était un certain François Daguerre… Peut-être un parent de l’inventeur de la photographie, Louis Daguerre ? Pourquoi pas, on peut rêver. De plus, j’ai découvert le nom de mon arrière-grand-père sur une plaque commerciale place Vendôme à Paris », confie-t-elle les yeux brillants. « C’est incroyable. »

De fins limiers, au demeurant.

Élisabeth BECKER